La schizophrénie, un combat familial
«De nos jours, on parle plus de la maladie et les gens y sont plus éveillés. Par contre, il y a encore beaucoup de chemin à faire en ce qui concerne les familles. Elles sont littéralement laissées de côté», clame Mme Trudel. Pour elle, l’implication de l’entourage devrait faire partie intégrante des plans de traitement. «On connait nos proches, on connait nos enfants. Moi, je sais quand mon fils ne va pas bien, quand il a des réactions anormales. Je suis capable de faire ressortir des choses qui démontrent qu’il y a un problème, mais le réseau de la santé ne veut pas en tenir en compte.»
Mme Trudel soutient d’ailleurs que les personnes atteintes de schizophrénie se méfient souvent de tout ce qui les entoure, encore plus du domaine de la santé. Cela fait en sorte que ces gens vont avoir tendance à cacher le fait qu’ils se sentent mal et ils n’iront alors pas chercher l’aide professionnelle dont ils ont besoin. «Ils vont dire que tout va bien, qu’ils n’ont aucune idée noire. Pourtant, c’est tout à fait le contraire. Ça, les familles le voient et le savent, bien plus que les travailleurs de la santé.»